Liste alphabétique d’expressions française et de leur signification :
A bâtons rompus : De manière désorganisée.
A beau mentir qui vient de loin : Qui revient de loin peut raconter n'importe quoi (il est facile de raconter n'importe quoi quand ce qu'on dit n'est pas vérifiable)
À bon chat bon rat : Le gendarme peut être malin, le voleur ne l’est pas moins… Ou on arrive toujours à faire des « bêtises ».
À bon vin point d'enseigne : ce qui est bon se reconnait par ses qualités propres, sans besoin qu'on en vante les mérites
À chaque jour suffit sa peine : mieux vaut se focaliser sur les problèmes actuels plutôt que de s'inquiéter de ceux à venir
À cœur vaillant, rien d'impossible : tout est possible quand on est courageux et opiniâtre
À dix lieues à la ronde ou À cent (ou à mille) lieues à la ronde : Très loin : dans un rayon de 10 (ou 100, 1000). lieues. Les lieues étaient une unité de distance de l’Ancien Régime, d’environ 4 km.
À l'impossible, nul n'est tenu
À l'œuvre on connait l'ouvrier
À la Chandeleur, l'hiver se passe ou prend vigueur
À la louche : Approximativement.
À la fortune du pot : Simplement, avec ce que l’on a à offrir, en parlant de recevoir quelqu’un.
À la queue leu-leu : En file indienne, l’un derrière l’autre.comme des loups “leu” en ancien français veut dire loup.
À la Saint Glin-Glin : Dans un avenir très lointain soit jamais.
À la Sainte Luce, les jours croissent du son d'une puce
À la six-quatre-deux : Portrait bâclé pour un rapin, par extension : toute tâche bâclée.
À l’emporte-pièce, jugement à l’emporte-pièce : Jugement hâtif, global, sans nuance.
À malin, malin et demi : On trouve toujours plus fort que soi.
À méchant ouvrier, point de bons outils
À père avare, enfant prodigue ; à femme avare, galant escroc
À quelque chose malheur est bon
À tire-larigot : En faire beaucoup, en faire trop. Par exemple dans l’expression : « boire à tire-larigot ». Larigot est le nom d’une flûte.
À tout seigneur tout honneur
À vieille mule, frein doré
Abondance de produit ne tue pas
Abreuvoir à mouches : (argot). Plaie béante, estafilade.
L'air ne fait pas la chanson
Aller au charbon : Aller faire quelque chose de désagréable, aller faire quelque chose de très dur.
Aller au turbin : Aller au travail.
Aller aux fraises : Porter un pantalon trop court.
Aller à hue et à dia : Aller dans tous les sens, sans direction.
Aller à vau-l’eau : au fil de l’eau. sans contrôle, n’importe comment (figuré).
Aller dans le mur : Aller dans une mauvaise direction, s’emploie aussi au ’’figuratif’’ : aller à l’échec.
Aller mollo : Sans se presser ni se fatiguer.
L'appétit vient en mangeant
Appeler un chat un chat : Dire les choses comme elles sont, franchement.
Après la pluie, le beau temps
L'argent est un bon serviteur mais un mauvais maitre
L’Argent lui brûle les doigts : Se dit d’une personne qui dépense tout son argent.
Armé jusqu’aux dents : Fortement armé.
Attacher Pierre avec Paul (mettre le samedi avec le dimanche) : Attacher un bouton avec la mauvaise boutonnière.
Au diable vauvert : Très loin.
Au petit bonheur la chance : À l’aventure, au hasard…
Au pied levé : à l'improviste, sans préparation
Au royaume des aveugles, les borgnes sont rois : Avec un savoir médiocre, on brille au milieu des ignorants
Au taquet (être) : (familier) à fond. Techniquement se dit d’une pièce mobile en fin de course
Au violon : En prison.
Autant chercher une aiguille dans une botte de foin : Cela est impossible.
Autant en emporte le vent
Autres temps, autres mœurs
Aux calendes grecques : Jamais (les calendes étaient romaines et non grecques). Voisin : À la Saint Glin-Glin.
Aux frais de la princesse : Gratuitement, aux frais de quelqu’un, souvent riche, d’une société, de l’administration. Voyager aux frais de la princesse, téléphoner aux frais de la princesse.
Aux grands maux, les grands remèdes
Avaler (ou manger) la grenouille : S’approprier un compte joint.
Avaler une (des) couleuvre(s) : Devoir faire ou accepter quelque chose que l’on ne veut pas.
Avaler son extrait de naissance : (familier) mourir.
Avec ceinture et bretelles : prendre un luxe de précautions. ne vouloir prendre aucun risque.
Avec des “si” on mettrait Paris en bouteille : Il ne sert à rien de gamberger ou de « bâtir des plans sur la comète » ou « des châteaux en Espagne ». En bon français se livrer à des spéculations sans fondement donc aussi vaines qu’inutiles.
Avoir avalé sa langue : Garder le silence.
Avoir d’autres chats à fouetter : Avoir d’autre choses à faire.
Avoir de l’eau dans la cave : Porter un pantalon trop court.
Avoir de la chatte (de la moule, du cul) : Avoir de la chance (vulgaire).
Avoir du chien : Avoir du charme / Avoir un caractère affirmé.
Avoir du cran : Avoir du courage.
Avoir du bol : Avoir de la chance.
Avoir du pain sur la planche : Avoir du travail a faire.
Avoir du pot : Avoir de la chance (familier). En ancien français, le bol et le pot désignaient également le derrière mais ces expressions sont passées dans le langage familier.
L’avoir échappé belle : Avoir frôlé une catastrophe.
(En) avoir gros sur la patate : Etre très malheureux.
Avoir la dalle (en pente) : Avoir soif (ou être alcoolique)
s’emploie aussi pour avoir faim. La dalle est à l’origine un vocabulaire carcéral et signifiait la table, voir « casser la dalle ».
Avoir la peur au ventre : Avoir très peur.
Avoir la tête dans le cul (dans le gaz, dans le pâté) : Être très mal réveillé, ne pas avoir tous ses esprits (vulgaire).
Avoir le cul bordé de nouilles : Avoir de la chance (familier).
Avoir les oreilles qui sifflent : Quelqu’un parle de soi en mal.
Avoir du nez : Savoir anticiper.
Avoir la puce à l’oreille : Se douter de quelque chose.
Avoir le cafard : ne pas avoir le moral.
Avoir le feu au plancher : Porter un pantalon trop court.
Avoir les abeilles : être très en colère.
Avoir les crocs : avoir très faim.
Avoir les fils qui se touchent (Avoir passé le coin du bois) : Perdre la raison.
Avoir les dents longues : Être très ambitieux.
Avoir une dent contre quelqu’un : En vouloir à quelqu’un.
Avoir l’estomac dans les talons : Avoir faim.
Avoir le nez fin (ou creux) : Prévoir correctement un événement.
Avoir les yeux en face des trous : Être bien réveillé.
Avoir les yeux plus gros que le ventre : Être très gourmand, ’’figuratif’’ : surestimer ses capacités à faire quelque chose.
Avoir la tête près du bonnet : Se fâcher facilement.
Avoir toute sa tête : Être sain d’esprit, s’emploie surtout dans sa forme négative, voir ci-dessous.
(Ne pas) avoir toute sa tête, ou ne plus avoir toute sa tête : Perdre la raison, être vieux, gâteux, voire « perdre la boule ».
Avoir quelqu’un dans le nez : Quelqu’un que l’on aime pas.
Avoir un poil dans la main : Être fainéant.
Avoir le pied marin : Savoir garder son équilibre sur un bateau.
Avoir un polichinelle dans le tiroir : Être enceinte.
Avoir un second bureau : Avoir une maîtresse.
Avoir une brioche au four : Être enceinte (argotique)
proche : Avoir un polichinelle dans le tiroir
Avoir une faim de loup : Avoir grand faim.
Avoir voix au chapitre : Pouvoir donner son avis.
Avoir le feu au cul ! : Être très pressé (1er sens)
être obsédé sexuel (2nd sens).
Avoir le pain et le couteau : Ne manquer de rien.
Baiser Fanny : (vulgaire) ne marquer aucun point lors d’un jeu.
Baisser d’un ton : Parler moins fort, ’’au figuré :’’ faire les choses moins bien.
Balancer la purée / la sauce : Éjaculer (vulgaire) - Tirer avec une arme à feu - Enclencher le fonctionnement d’un appareil électrique.
Balayer devant sa porte : Régler ses propres problèmes.
Bander comme un Turc, comme un âne, comme un taureau, un cerf : Avoir une (très) forte érection (vulgaire).
Baptiser au sécateur : Circoncire.
Bâtir des châteaux en Espagne : Vivre de rêves irréalisables. Synonyme : « Tirer des plans sur la comète ».
Bavard comme une pie : Très bavard.
En baver des ronds de chapeau : Souffrir.
Blanchir quelqu’un : Mettre quelqu’un hors de cause.
Blanchir sous le harnais : Obtenir de l’expérience.
Boire du petit-lait : Savourer une situation.
Boire la tasse : Se noyer / avaler une gorgée d’eau en se baignant. Au figuré : Se retrouver en situation difficile.
Boire le bouillon : Être ruiné, être conduit à la banqueroute
Boire la coupe jusqu’à la lie : Assumer les conséquences de ses actions. Popularisé ou bien originaire d’un vers de ’’’Lamartine’’’ : ’’je buverais la coupe jusqu’à la lie’’.
Bonnet blanc et blanc bonnet : Se dit de choses présentées comme différentes mais en fait identiques ou très similaires.
Bonnet de nuit : couche tôt. par extension se dit d’une personne ennuyeuse, qui n’aime pas s’amuser.
Botter en touche : Détourner la discussion, passer à autre chose sans conclure.
Bouché à l’émeri : Sourd, ou bête au point de ne rien comprendre.
Bouillon de onze heures : (familier) poison.
(Les) Bras m’en tombent : Être très surpris.
Brûler la chandelle par les deux bouts : User son corps (ou son argent ?) par un mode de vie frénétique. Vivre de manière trop intense. Voisin : « Manger la banane par les deux bouts ».
Casse-cou : qui prend des risques inutiles (voir tête brulée).
C’est au fruit que l’on connaît l’arbre : Il faut juger sur pièces.
C’est cool : C’est très bien.
C’est cousu de fil blanc : C’est une histoire doit on devine facilement la fin.
C’est dans la poche ! : C’est pratiquement une affaire faite
c’est gagné d’avance.
C’est de la couille de loup : C’est d’une crédibilité douteuse.
C’est d’enfer : C’est super (très bien).
C’est l’arbre qui cache la forêt : Une personne ou un événement (plutôt positif/négatif) masque le reste des personnes ou des événements (plutôt négatif/positif). Voisin : se cacher derrière son (petit) doigt .
C’est la cerise sur le gâteau : C’est un avantage supplémentaire.
C’est la croix et la bannière : C’est exténuant (difficile).
C’est la goutte d’eau qui fait déborder le vase : C’en est trop.
C’est là que le bât blesse : C’est là que ce trouve le problème, c’est là que ça fait mal.
C’est le bazar : La situation est chaotique.
C’est le bordel : La situation est chaotique.
C’est le bouquet : C’est l’événement qui vient s’ajouter à une série d’événements négatifs.
C’est le cirque : La situation est chaotique.
C’est le monde à l’envers : Les choses sont dans l’ordre inverse de la logique.
C’est le pied : C’est très bien.
C’est le pompon : c’en est trop.
C’est l’hôpital qui se fout de la charité : mal placé pour dire quelque chose.
C’est plié : c’est terminé.
Ça ne me fait ni chaud ni froid : Ça m’est égal
ça ne m’est d’aucun intérêt.
Ça m’en touche une sans faire bouger l’autre : ça ne m’est d’aucun intérêt (vulgaire). Voisin : « ça ne me fait ni chaud ni froid ».
Capote anglaise : préservatif. En anglais, il y’a l’expression “French letters” qui est sa contrepartie.
Casser du sucre sur le dos de quelqu’un : Dire du mal de quelqu’un en son absence.
Casser la dalle : Manger. Expression carcérale à l’origine, la dalle signifiant la table.
Capillotracté (tiré par les cheveux) : Difficile à croire.
Casser sa pipe : Mourir.
Il me casse les pieds : Il m’énerve, il m’embête. Variante : il me casse les couilles (vulgaire)
Cautère sur jambe de bois : Action sans aucun effet.
Ce n’est pas la mer à boire : Ce n’est pas difficile, ce n’est pas si contraignant.
Cela ne vaut pas un clou : Cela ne vaut pas grand-chose.
Cela ne vaut pas un coup de cidre : Cela ne vaut rien ou pas grand-chose.
Cela ne mange pas de pain : Ce n’est peut-être pas très utile, mais pas très coûteux non plus.
Cela fait un bail : Cela fait longtemps.
Cela se voit comme le nez au milieu du visage : C’est très visible.
Chacun voit midi à sa porte : Chacun est persuadé d’avoir raison.
Changer d’avis comme de chemise : Changer fréquemment d’avis.
Changer son fusil d’épaule : Changer de camp ( politique ) ou d’avis.
Chanter à tue-tête : Chanter d’une voix trop forte.
Chanter Manon (sur l’air de la Tosca) : crier, être trés en colère, se faire entendre (Variante sur l’air de Carmen).
Chapeau bas : Félicitations.
Chercher la petite bête : Regarder trop aux détails, pinailler.
Chercher le poil dans l’œuf : pinailler.
Chercher midi à quatorze heures : Chercher le problème là où il n’y en a aucun / chercher quelque chose à sa mauvaise place.
Cheveux près de la tête (avoir les) : être susceptible.
Cirer les pompes de quelqu’un : Dire du bien de quelqu’un de manière hypocrite, le flatter à outrance. Voisin : « Passer la brosse à reluire ».
Clouer le bec (à quelqu’un) : Faire taire quelqu’un.
Se cogner la tête contre les murs : S’énerver, devenir fou.
Coiffé au poteau : Devancé juste avant le poteau (l’arrivée)
Comme cul et chemise : Bons amis.
Comme cochons (copains) : Bons amis.
Comme larrons en foire : Bons amis aimant s’amuser.
Comme papa dans maman : Chose facile à réaliser, ou c’est dans le bon ordre des choses (familier).
Comme on fait son lit on se couche : On doit assumer les conséquences de ses actes.
Comme un beau diable : S’agiter dans tous les sens.
Comme un éléphant dans un magasin de porcelaine : Sans aucune considération, tel un goujat .
Comme un chien dans un jeu de quilles : Maltapropos.
Comme un poisson dans l’eau : confortable, complètement à l’aise.
Comprendre sa douleur : Réaliser l’étendue de son échec.
Con (comme un balai, comme la lune, comme une valise sans poignée) : (grossier) stupide, d’une grande bétise.
La coupe est pleine : C’en est trop.
Courir plusieurs lièvres à la fois : Se lancer dans plusieurs activités ou plusieurs projets à la fois au risque de n’en finir aucun.
Courir sur le haricot : Énerver (’’’ex :’’’ Ce type là, il commence sérieusement à me courir sur le haricot !).
Coup d’éclat : Action spectaculaire.
Couper l’herbe sous le pied (de quelqu’un) : Devancer. Supplanter.
Couper la poire en deux : Choisir une position médiane.
Couper les cheveux en quatre : Etre trop précis ou trop méticuleux.
Cracher au bassinet : payer à regret (familier).
Creuser les méninges (se) : réfléchir intensèment.
Crier au loup : Exagérer l’alerte d’un risque minime, jusqu’au moment où le problème se présente mais plus personne ne croit la personne qui alerte (cf la fable d’Ésope ’’L’enfant qui criait au loup’’).
Cucul (la praline) : naïf, niais, bête.
Cul cousu : personne qui ne rit pratiquement jamais, difficile à dérider. Snob.
Cul bénit : personne très dévote (péjoratif).
Cul sec : boire son verre d’un coup, sans respirer.
Cuisses de mouche : (familier) se dit d’une personne frêle, mince à l’excés.
De bon aloi : D'un usage conforme au bon goût et au bon sens
De but en blanc : Directement.
De la roupie de sansonnet : Pas grand-chose (la roupie était la morve : la morve sans son nez, donc vraiment d’une valeur nulle).
De fil en aiguille : Passer progressivement d’un sujet à un autre d’un manière logique ou scientifique en se basant de faits pour en tirer des conclusions, pour en tirer d’autres conséquences, etc.
Débarrasser le plancher : Partir sans attendre.
Découvrir le pot aux roses : Découvrir l’étendue d’un secret.
Déculottée (prendre une) : perdre de façon peu reluisante, subir une défaite cuisante.
Demain on rase gratis : Faire des promesses que l’on ne tient pas. Cette expression viendrait de l’échoppe d’un barbier où un panneau indiquant cette phrase restait accroché. Le barbier répondait alors à ceux qui demandaient leur rasage gratuit que c’était pour « demain ».
Démarrer au quart de tour : Démarrer rapidement (voisin : « démarrer sur les chapeaux de roues »). Cette expression provient des manivelles qui étaient autrefois utilisées pour démarrer les voitures. Au figuré, se dit d’une personne qui s’emporte facilement.
Démarrer sur les chapeaux de roues : S’élancer très (trop) rapidement avec un véhicule, s’emporter trop rapidement. Voisin : « démarrer au quart de tour ».
Démoulé trop chaud (avoir été) : se dit d’une personne aux traits dissymétriques d’une grande laideur.
Déplacer des montagnes : Faire des choses qui semblent impossible.
Dépoter le gluant : Accoucher (argotique).
Des clous ! : Exprime le refus = Non !.
Des nèfles ! : Quelque chose de faible valeur ou exprime un refus. Voisin : « Des cacahuètes ! ».
Dès potron-minet : De très bon matin.
Déshabiller Paul pour habiller Jean : Prendre à l’un pour donner à l’autre.
Devoir une fière chandelle (à quelqu’un) : être reconnaissant de l’aide précieuse apportée.
Les deux faces d’une même pièce : Une même chose présentée de deux manières différentes.
Les deux faces de la médaille : Une même chose peut avoir des avantages et des défauts : le bon côté et le mauvais.
le Diable est dans les détails : Une faute dans un détail peut compromettre tout un ensemble
le Dindon de la farce (être) : être la victime d’une farce.
Discuter le bout de gras : papoter, bavarder (familier).
Donner de la confiture à des cochons : Donner quelque chose à quelqu’un qui ne saura pas l’apprécier.
Donner sa langue au chat : Demander la solution d’une devinette.
Donner du grain à moudre : Offrir une marge de manœuvre dans une négociation (voir : « apporter de l’eau au moulin »).
Dormir sur ses deux oreilles : Être rassuré, ne pas se faire de souci.
Dormir en chien de fusil : Dormir sur le coté, les jambes repliées.
Éclairer la lanterne de quelqu’un : Lui expliquer quelque chose.
Emmener Popaul au cirque : Aller voir une prostituée.
Emplâtre : personne gauche, pataude, maladroite.
Emprunter un pain sur la fournée : Avoir un enfant hors mariage.
(Je ne peux pas l’)encadrer : Je ne peux pas le supporter.
N’en faire (qu’)à sa tête : Être têtu, ne demander l’avis de personne.
En faire un pataquès : Faire toute une histoire de pas grand chose. Voisins : « en faire tout un fromage », « en faire une pendule ». Argot : « en chier une pendule ».
Enfoncer le clou : Insister.
Entre chien et loup : À la tombée de la nuit.
En perdre son latin : Ne plus rien comprendre.
En roue libre : Sans retenue ou facilement, sans effort.
En voir trente-six chandelles : Être au bord du KO. Par extension : être complètement bouleversé.
Envoyer la purée / la sauce : voir « Balancer la purée / la sauce »
Entre quatre murs : Être enfermé.
Être à voile et à vapeur : Être bisexuel.
Être aux aguets : Être prêt.
Être adroit de ses mains comme un chien (cochon/vache) de sa queue : être gauche
Être au bout du rouleau : être moralement épuisé, découragé.
Être blanc comme neige : Être innocent.
Être blanc comme un navet / un cachet d’aspirine : Être très pâle
Être bête comme ses pieds : Être idiot.
Être bête à manger du foin (ou de la paille ou de l’avoine) : Être idiot.
Être blanc de peur : Avoir eu très peur.
Être cloué au lit : Avoir une ordonnance médicale ou une maladie qui demande un séjour prolongé entre les draps.
Être comme cul et chemise : Être de connivence.
Être comme un singe en hiver : Être frigorifié, triste et déprimé…
Être dans de beaux draps : Être vraiment compromis.
Être dans la merde jusqu’au cou : Avoir de gros ennuis.
Être dans le 36e dessous : Être bouleversé.
Être sens dessus-dessous : Être bouleversé.
Être le dos au mur : Ne plus pouvoir reculer, être obligé de faire face.
Être de mèche avec quelqu’un : Être de connivence avec quelqu’un.
Être de la jaquette (ou de ’’la jaquette flottante’’) : Être homosexuel.
Être fait comme les haricots : Se faire attraper.
Être fait comme un rat : Ne plus avoir d’issue ou de solution.
Être fort comme un Turc : Avoir beaucoup de force.
Être habillé à (ou comme) l’as de pique : Être très mal habillé.
Être (ou rester) le bec dans l’eau : Être dépité après avoir raté quelque chose.
Être mal en point : Être blessé, ne pas être en bonne santé.
Être nu comme un ver : Être tout nu.
Être plus royaliste que le roi : Défendre quelque chose avec trop de zèle.
Être riche comme Crésus : Avoir beaucoup d’argent.
Être rouge comme une tomate : Être tout rouge.
Être (ou se mettre) sur son 31 : Être endimanché, être très bien habillé.
Être sur une mauvaise pente (sur une pente glissante) : Se laisser aller à des actions négatives. Voisin : « Basculer du coté obscur de la force. »
Être un âne bâté : Être idiot.
Être tiré à quatre épingles : d’une grande élégance, vétu de façon très soignée.
Être verni : avoir beaucoup la chance.
Être vert de rage : colère larvée, rentrée. fulminer.
Fagoté comme l’as de pique : Très mal habillé.
Faire avorter (faire rater) une couvée de singes : Être extrêmement laid. Ex : « Ce Quasimodo ferait rater une couvée de singe ».
Faire de l’or en barre : gagner beaucoup d’argent.
Faire devenir chèvre : faire perdre patience, énerver, exaspérer
Faire son trou : Se faire une place dans la vie.
Faire face : Assumer ses responsabilités.
Faire le zèbre (le Zouave, le clown, le pitre, l’imbécile) : Faire l’intéressant.
Faire le rat mort : faire l'indifférent, comme si de rien n’était.
Faire le mur : Quitter sans autorisation une prison, une école, une caserne.
Faire machine arrière : Renoncer à un projet, une action.
Faire ripaille : Faire une “orgie” gastronomique, festoyer de manière mémorable.
Faire tourner (en) bourrique : Faire passer pour un imbécile. Faire devenir fou.
Faire un carton / un tabac : Avoir beaucoup de succès.
Faire un four : Échouer.
Faire une croix sur quelque chose ou quelqu’un : Renoncer à tout jamais. Accepter d’abandonner quelque chose ou quelqu’un.
Faire d’une pierre deux coups : Régler deux problèmes à la fois.
’’Fashion victim’’ : Personne qui se doit d’être à la mode.
Fleur bleue : Naïf.
La fête bat son plein : La fête est à son point culminant. Dans cette expression, le mot ’’son’’ signifie le bruit et non la possession.
Fier comme Artaban : Être extrêmement fier voire fat. Variantes familières : « Fier comme un bar-tabac », « Fier comme un petit banc ».
Filer à l’anglaise : Partir discrètement. Comme on pouvait s’y attendre, en Angleterre on dit « filer à la française ».
Filer du/un mauvais coton : Être sur une mauvaise pente, faire ce qui est mal, être sur la voie d’un châtiment prochain.
Filer entre les doigts : Dilapider. Ne pas pouvoir retenir. Ex. « Cet amour m’a filé entre les doigts ». Voisin : « Filer comme une anguille ».
Fin comme du gros sel : pas trés subtil.
Foire d’empoigne : Lutte sans merci.
Fondre comme neige au soleil : Disparaître très rapidement, se dit surtout pour les économies : « voir ses économies fondre comme neige au soleil ». Voisin : « Aussi long qu’un déjeuner de soleil ».
Foutoir : (familier) désordre extrème, chaos.
Foutre le camp : Partir précipitamment.
Foutre la merde (ou le bordel) : Mettre le chaos (argotique).
France d’en bas : Les classes populaires (expression méprisante).
France d’en haut : Les classes dirigeantes.
Fumer la moquette : faire n’importe quoi, comme sous l’influence d’une drogue.
Fumer comme un turc (ou comme un pompier) : fumer excessivement
Gratter : familier. doubler, dépasser quelque chose ou quelqu’un.
Gagner les doigts dans le nez : Gagner facilement, sans effort.
Garder un chien de sa chienne : Mettre au point une vengeance.
Gloubi-boulga : Mélange infâme (vient du nom d’un gâteau mangé par Casimir (personnage)|Casimir, monstre dans une émission télévisée française dans les années 1970).
(se retrouver) Grosjean comme devant : se retrouver à son point de départ sans évolution, sans avoir avancé.
la Grosse Pomme : New York (Argot). Utilisé le plus souvent en version anglaise, ’’Big Apple’’.
la Goutte d’eau qui a fait déborder le vase : L’incident final qui est de trop, qui a déclenché une réaction. Équivalent anglais : ’’the last straw that broke the camel’s back’’.
(Être le) Grain de sable dans la mécanique : Être le petit élément perturbateur qui gêne le déroulement d’une entreprise (voisin : « mouche du coche (ou du cocher) »).
Grenouille de bénitier : (familier et péjoratif) femme extrêmement dévote.
Habiller quelqu’un (pour l’hiver) : Dire des vilénies sur une personne (pour l’hiver quand on en dit beaucoup). Voir aussi « Casser du sucre sur le dos de quelqu’un ».
Herbe à Nicot : Tabac. Vient du nom de l’ambassadeur de France au Portugal qui rapporta du tabac à Paris vers 1560 : Jean Villemain, seigneur de Nicot.
Se heurter à un mur : Être en butte à une difficulté insurmontable.
Se heurter à un mur d’incompréhension : Être confronté à l’incompréhension de l’ensemble de ses interlocuteurs au point d’en être réduit à ne plus pouvoir agir.
Homme de paille : Un homme manipulé ou un prête-nom.
Il faut battre le fer tant qu’il est encore chaud : Il faut agir rapidement.
Il n’attache pas son chien avec des saucisses : Il est avare.
Il n’est pas dans son assiette : Il n’est pas très en forme.
Il n’y a pas un chat : Il n’y a personne.
Il n’y a pas de quoi fouetter un chat : Ce n’est pas très important.
Il n’y a pas photo : Il n’y a pas de doute.
Il y a de quoi s’arracher les cheveux : Pas de quoi se faire du souci.
Il y a anguille sous roche : Il y a une mauvaise surprise.
Impossible n’est pas français : Rien n’est impossible (pour un français) (phrase dite par Napoléon Bonaparte).
Jack n’a qu’un œil : Rappel à la prudence. Voisin : « Se méfier du chat qui dort (d’un seul œil) »
Jeter l’argent par les fenêtres : Dépenser sans compter.
Jeter le bébé avec l’eau du bain : Pécher par excès de zèle ; perdre de vue l’essentiel.
Jeter l’argent par les fenêtres : dépenser à outrance, gaspiller.
Jeter l’éponge : Abandonner une action, une activité. Vient du monde de la boxe où l’entraîneur peut jeter son éponge au milieu du ring pour demander l’arrêt du combat à la place de son boxeur.
Jeter le manche après la cognée : Abandonner.
Jeter de la poudre aux yeux : Chercher à paraître plus que l’on est.
Jouer au chat et à la souris : Faire durer un jeu cruel. Voisin : « Jouer au gendarme et au voleur ».
Jouer au docteur (au papa et à la maman) : Pratiquer des attouchements. Se dit en parlant d’enfants.
Jouer du pipeau : Raconter des bobards (familliers).
Jour de paye (paie) : par analogie, recevoir le fruit de son travail, de ses efforts.
kif-kif (bourricot) : C’est du pareil au même (viens de l’arabe).
Avoir la langue bien pendue : Parler beaucoup, être impertinent.
Lâcher la proie pour l’ombre : Se laisser distraire de son objectif.
Laisser pisser le mérinos : Ne pas faire attention et laisser les gens se calmer d’eux mêmes. Voisins : « Bien faire, se taire et laisser braire », « Le chien aboie, la caravane passe ».
Laisser bouillir : Attendre qu’une dispute, un incident ou un problème se résolve tout seul.
Langue de pute : Qui répète tout ce qu’on lui dit, vrai ou faux avec l’intention de nuire (vulgaire)
Lèche-cul, Lèche-bottes : Personne qui flatte servilement autrui pour en tirer avantage. Synonymes : flagorneur, pompe-anus (vulgaire).
Levé du bon pied : Être de bonne humeur.
Levé du mauvais pied : Être de mauvaise humeur, voir « Levé du pied gauche ».
Long comme un jour sans pain : Interminable.
Les deux mon capitaine : Sans réponse valable.
Lâcher la rampe : Perdre la tête.
Lâcher la bride : Laisser faire quelqu’un que l’on a retenu longtemps.
Léché : Bien fait, soigné. ex : Présentation léchée.
Lourdingue : Grossier, qui manque de finesse.
Mâcher ses mots : Ne pas dire ce que l’on pense.
Ne pas mâcher ses mots : Dire ce que l’on pense.
Madame porte la culotte : C’est la femme qui dirige dans le couple.
Manger les pissenlits par la racine : Être mort.
Manger son chapeau : admettre amèrement ses erreurs.
Manger son pain blanc : Profiter du meilleur tout de suite, s’utilise surtout au passé pour indiquer que le meilleur est fini (« il a mangé son pain blanc »).
Manger sur le pouce : Manger en vitesse.
Manger sur l’ongle : Manger peu.
Manger de la vache enragée : Vivre des moments difficiles, subir des privations. Se dit surtout des artistes qui ont réussi après avoir connu des débuts difficiles.
Manger dans la main : Être obéissant.
Manger à tous les râteliers : Servir des intérêts contraires.
Manger avec un lance-pierre : Avaler hâtivement son repas.
Manier (se) : se presser. Souvent utilisé à l’impératif, “manie toi !”.
Marcher à côté de ses pompes : Faire n’importe quoi.
Marcher sur la tête : Faire n’importe quoi.
Marcher au radar : Se déplacer en état de conscience minimum. Se dit familièrement de son état au lever après une nuit trop courte.
(Une) Marie-couche-toi-là : Une femme facile.
Mauvais poil (être de) : de mauvaise humeur.
Ménager la chèvre et le chou : Essayer de contenter tout le monde (et du coup se fâcher avec tout le monde).
Mener une vie de bâton de chaise : mener une vie agitée, cahotique et sans but précis.
Mettre au pied du mur : Forcer quelqu’un à faire face à une situation inconfortable.
Se mettre le doigt dans l’œil (jusqu’au coude) : Se tromper, s’aveugler.
Mettre au vert (se) : disparaître quelque temps pour se faire oublier.
Mettre de l’eau dans son vin : Faire des concessions.
Mettre du beurre dans les épinards : Améliorer ses finances.
Mettre du cœur à l’ouvrage : Travailler, faire quelque chose, avec entousiasme.
Mettre la charrue avant les bœufs : Faire les choses dans le désordre.
Mettre les voiles : Partir rapidement. Voisin : « Se trisser ».
Mettre les petits plats dans les grands : Préparer une réception avec soin.
Mettre la pédale douce : Se faire oublier. Se faire très discret.
Mettre sur la paille : Ruiner.
Mi-figue, mi-raisin : Avoir deux attitudes opposées.
(Le) mieux est l’ennemi du bien : On risque de gâter ce qui est bien en voulant obtenir mieux.
Mieux vaut tard que jamais : Il faut savoir être patient.
Mine de rien : Discrètement.
Miroir aux alouettes : Piège, dispositif trompeur.
(avoir) Mouché (quelqu’un) : Avoir eu le dessus sur quelqu’un. avoir été le plus fort.
(C’est) moi qui paye : C’est de moi dont on se moque, dont on dit du mal.
(C’est) moi qui régale : C’est moi qui invite.
Quelle Mouche (te, le…) pique : Qu’est-ce qu’il (te, lui) prend !
Monnaie de singe : Promesses sans valeur. À l’origine pour payer l’octroi (droit de passage pour aller vendre sa marchandise à Paris) les montreurs de singe payaient en faisant faire des numéros à leur singe.
C’est une montagne qui accouche d’une souris : Un événement annoncé comme majeur se révèle être insignifiant.
Montrer les talons : Partir.
(Être la) mouche du coche (ou du cocher) : Être le petit élément perturbateur qui gêne le déroulement d’une entreprise (voisin : « grain de sable dans la mécanique »), voire qui la fait dévier vers une direction initialement non envisagée.
Mouiller sa chemise : Se donner du mal.
Les murs ont des oreilles : Cet endroit n’est pas à l’abri d’écoutes indiscrètes.
Navet : (familier) mauvais film. nanar en argot.
N'en faire qu’à sa tête : Ne pas écouter, être têtu.
Né avec une cuillère d’argent dans la bouche, Né sous une bonne étoile : être bien-né (dans une famille riche)
Ne pas avoir la langue dans sa poche : S’exprimer franchement.
Ne pas avoir froid aux yeux : Être courageux.
Ne pas avoir inventé la poudre, Ne pas avoir inventé le fil à couper le beurre, Ne pas avoir inventé l'eau chaude : ne pas être très intelligent.
Ne pas casser trois pattes à un canard : Ne pas être exceptionnel.
Ne pas casser des briques : de peu d’intérêt
Ne pas être dans son assiette : être mal-en-point, ne pas se sentir bien
Ne pas être piqué des hannetons : Avoir du mérite, ne pas être mauvais.
Ne pas être tombé de la dernière pluie : Avoir de l’expérience, ne pas être facile à berner.
Ne pas être sorti de l'auberge : avoir encore beaucoup de problèmes, de travail, de difficultés.
Ne pas faire long feu : Ne pas s’attarder à un endroit ou à une tâche.
ne pas valoir un trognon de chou : n'avoir aucune valeur
Ne pas voir plus loin que le bout de son nez : Ne pas savoir prévoir.
Ne pas y aller de main morte : frapper avec force ; exagérer (figuratif).
ne pas y aller avec le dos de la cuillère : agir sans ménagement, de façon brutale
Noircir le tableau : Présenter une situation comme plus grave qu’en réalité.
Non de bleu ! : non de Dieu ! (juron)
Nouille : imbécile, niais.
Noyer le poisson : Donner moult détails afin d’embrouiller, d’embobiner (familièrement) son interlocuteur.
La Nuit tous les chats sont gris : dans l’obscurité on discerne mal les choses. La nuit est propice à la dissimulation.
On ne me la fait pas : Je ne suis pas dupe de votre procédé de tromperie.
On n’est pas Louis d’or : On ne saurait plaire à tout le monde.
une Ombre au tableau : Un léger défaut.
Panier à salade : fourgon de police.
Panier percé : personne dépensière.
Parler aux murs : Parler sans être écouté.
Parler français comme un basque l’espagnol : Parler le français très mal. Au fil du temps, la phrase a été déformée en « Parler français comme une vache espagnole ».
Partir en quenouille : en train de rater (déformation : partir en couille).
Partir en sucette : (familier) en train de rater.
Partir en couille : En train de rater (vulgaire). Voisin : « Partir en diguedilles ».
Partir en vrille : Dérailler, perdre subitement la raison.
Partir les pieds devant : être mort.
Passer entre les gouttes : Échapper à tout contre toute logique.
Pas de bol : Pas de chance.
Passage à tabac : Forme de torture qui consiste à frapper brutalement une personne pour la faire parler.
Passer l’arme à gauche : Mourir, voir aussi « manger les pissenlits par la racine ».
Passer la brosse à reluire : Faire l’éloge de quelqu’un, voir aussi « cirer les pompes ».
Passer la main : laisser faire quelqu’un d’autre à sa place. Partir à la retraite.
Passer la pommade : Dire du bien de quelqu’un de manière hypocrite.
Ne pas passer les portes : Avoir un conjoint très infidèle, c’est-à-dire porter de très grandes cornes (familier).
Passer à la trappe : Oublier volontairement.
Passer à table : Avouer.
Passer par pertes et profits : Accepter d’abandonner quelque chose.
Passer du coq à l’âne (originellement âne = canard) : Changer brusquement de sujet dans une conversation de façon confuse.
Passer par les fourches caudines : Devoir subir la volonté de quelqu’un. Vient d’une bataille de l’antiquité romaine, que les Romains ont perdue en se faisant enfermer dans un défilé.
Patate chaude : qui passe de main en main et dont personne ne veut.
Payer rubis sur l’ongle : Payer une somme importante sans discussion.
Peigner la girafe : faire une tache laborieuse et inutile, s’ennuyer. on dit aussi improprement “peindre la girafe”.
Pendre la crémaillère : Fêter l’emménagement dans un nouveau foyer.
Perdre la tête (la boussole, le nord) : Devenir fou, perdre tout repère, voir « Perdre la boule ».
Péter les plombs, un plomb : Devenir fou, voir « Perdre la boule ».
Péter plus haut que son cul (et se faire un trou dans le dos) : Se prendre pour plus important que l’on est.
Péter un boulon (un câble, un filin, une durite) : Perdre la raison.
Perdre la boule : De l’arabe ’’mahboule’’, qui a donné ’’ma boule’’, littéralement ’’fou’’, devenir fou.
Pierre qui roule n'amasse pas mousse : Une vie aventureuse ne permet pas d'amasser des biens (ou des richesses).
Piloris (être mis au) : être livré à la vindicte populaire, exposé à la critique publique.
Pisser dans un violon, dans la Garonne : Faire quelque chose sans obtenir de résultat. S’emploie ainsi : “C’est comme pisser dans la Garonne”.
Pousser mémé dans les orties : Exagérer, abuser
Prendre dans le baba : Le prendre de plein fouet (figuré).
Prendre perpète : originellement peine de prison à perpétuité. (familier) en avoir pour très longtemps, voire pour toute la vie.
Prendre une déculotté : avoir été sévèrement battu. Avoir subi une cuisante défaite.
Une planche de salut (être ou avoir) : Dernière ressource, ultime recours.
Le plancher des vaches : La terre ferme.
Pleuvoir comme vache qui pisse : Pleuvoir de manière intense.
Pleuvoir (tomber) des hallebardes (des cordes) : Pleuvoir de manière intense. On dit en anglais « pleuvoir des chiens et des chats ».
(C’est le) Pompon : C’en est trop.
Pont aux ânes : Chose évidente, connaissance élémentaire que le plus ignorant doit connaître.
Politique de l’autruche : Ignorer un problème, en référence à l’autruche qui se cache sa tête dans le sol pour ne pas faire face à un danger.
Porter à bout de bras : Soutenir.
Porter le chapeau : Subir la responsabilité de quelque chose.
Porter les cornes : Avoir un conjoint infidèle.
Porter plusieurs casquettes : Avoir plusieurs responsabilités ou occupations.
(de la) Poudre de Perlimpinpin : Faux médicament. Chose sans aucune valeur.
Prêcher un converti : Tenter de convaincre quelqu’un qui est déjà convaincu.
Prendre la porte : Partir, quitter.
Prendre la poudre d’escampette : Partir rapidement, fuir.
Prendre le taureau par les cornes : S’attaquer à un problème difficile.
Prendre une veste : Subir un échec, se dit surtout d’une tentative de séduction ratée avec une femme.
Prendre un rateau : tentative de séduction ratée.
Prendre ses jambes à son cou : Se sauver en courant.
Prendre son pied : Avoir un grand plaisir, jouir.
Se prendre la tête : S’énerver, s’obnubiler, se rendre fou.
Cela me prend la tête : Cela m’énerve, me rend fou, cette idée ou ce problème m’obsède.
Prêter l’oreille : Écouter attentivement.
Le quart d’heure américain : Moment, dans une soirée, où les femmes invitent les hommes.
Quand le chat n’est pas là, les souris dansent : Quand le « patron » n’est pas là, les autres en profitent.
Quand les poules auront des dents : Jamais. Voisins : « À la saint Glin-Glin », « La semaine des quatre jeudis ».
Que de beurre en broche : Équivaut à rien. S’emploie dans une phrase du genre : Pas plus de X que de beurre en broche.
Qui craint de souffrir, souffre de la crainte.
Racler les fonds de tiroirs : être dans le besoin.
Ramener sa fraise : survenir à l’improviste, intervenir dans une conversation sans y avoir été convié.
Ras le bol : Assez, cela suffit.
Raser les murs : ne pas être fier, se montrer discret.
Rater le coche : Manquer une occasion.
Rater une vache dans un couloir : être un trés mauvais tireur, viser trés mal.
Rendre son tablier : abandonner un travail, démissionner.
Rhabiller le petit : Remplir son verre.
Reculer pour mieux sauter : Différer la prise d’une décision.
Regarder les mouches voler : Ne rien faire, être un peu paresseux.
Remonter les bretelles : Sermonner.
Se faire remonter les bretelles : se faire sermonner.
Remonter la pente : S’améliorer, améliorer sa situation.
Renarder : (vulgaire) sentir mauvais. Lacher un renard : péter.
Rendre la monnaie de la pièce : Rendre la pareille, se venger.
Reprendre du poil de la bête : Se reprendre.
Revenir de Pontoise : Être hébété, déconfit, décontenancé.
Revers de la médaille : Inconvénients d’une situation. Par opposition aux avantages apportés par celle-ci.
le Roi n’est pas son cousin : ressentir une fierté extrême, voire excessive, à la limite de la prétention.
Rouge comme un gratte-cul (être) : être trés en colère. Gratte-cul, nom familier de l’églantier dont le fruit est rouge foncé.
Rouler des épaules : Frimer.
Rouler dans la farine : Berner, escroquer.
Se faire rouler dans la farine : Se faire berner, se faire avoir.
Rouler des mécaniques : Frimer.
Ruer dans les brancards : Se fâcher, se mettre en colère, protester.
Sans autre forme de procès : Sans plus de considération.
Sans coup férir : Sans rencontrer de problème, de résistance.
Sans prendre de gants : De manière directe.
La sardine qui a bouché le port de Marseille : Une galéjade, une histoire à dormir debout. (Cette expression vient de la déformation d’une histoire vraie : un navire nommé Sartine coula en 1780 à l’entrée du Vieux Port de Marseille et le boucha quelques temps).
S’attendre à des lendemains qui chantent : (Ironique) s’attendre au pire.
Sec comme la langue du diable : Quelque chose d’extrêmement sec.
Sec comme les couilles à Taupin : Rien de rien ou quelque chose à manger de sec (vulgaire).
Sec comme un coup de trique : Quelque chose d’extrêmement sec ou brutal.
Sec comme un haricot : trés maigre.
Sec comme une trique : Personne très grande et maigre.
Se battre à fleuret moucheté : s’affronter de façon mesurée, en veillant à ne pas blesser ou offenser l’adversaire.
Se faire appeler Arthur : Se faire gronder. Voisin : « se faire remonter les bretelles ». (Cette expression vient de seconde guerre mondiale. En France occupée, le couvre feu était à vingt heures, soit huit heures du soir. Les patrouilles allemandes avaient pour habitude de prévenir les retardataires en leur indiquant leur montre et en leur disant “acht uhr !”, ce qui bien sûr veut dire “huit heures !”. La sagesse populaire et le fort niveau en langue d’outre-rhin des français a fait le reste).
Se faire jeter comme du poisson pourri : (familier) être l’objet de trés vifs reproches.
Se faire bananer : (familier) avoir été joué, escroqué.
Se faire du mauvais sang : Se faire du souci.
Se faire de la bile : Se faire du souci.
Se faire du mouron : Se faire du souci.
Se faire sonner les cloches : Se faire fermement sermonner.
Se faire un joint : Fumer un pétard (argotique). À mettre en parallele avec « Se faire un fixe », « Se faire une ligne ».
Se méfier de l’eau qui dort : Se méfier de ce qui est considérait comme acqui, de ce dont on ne se préocupe plus.
Se mélanger les pinceaux : Se tromper.
Se moquer (se foutre, se fiche) du tiers comme du quart : Se moquer (se foutre, se fiche) de tout.
S’en mordre les doigts : Regretter.
S’en tamponner le coquillard (’’en option :’’ avec une patte d’alligator femelle) : Se ficher de quelque chose (ex. « Je m’en tamponne le coquillard de son histoire de voiture ! ») (argotique).
S’en mettre jusque là : signifie avoir fait un repas trés copieux et délicieux (généralement accompagné d’un geste au dessus de la tête).
Se ronger les sangs : se faire beaucoup de soucis.
Se saigner aux quatre veines : Se donner beaucoup de mal.
Se serrer la ceinture : économiser
Se voiler la face : Se mentir à soi-même.
Sentir (passer) le vent du boulet : Avoir frôler une catastrophe, un problème grâve.
Sentir le roussi : Sentir venir les ennuis.
Soleil blanc : Lueur solaire blanchâtre et éblouissante due à des nuages de traîne, le plus souvent en amont d’une Météorologie|précipitation.
Soleil noir : Image de la mélancolie chez Gérard de Nerval.
Sonner les cloches de quelqu’un : Fermement sermonner quelqu’un.
Sortir le grand jeu : Faire tout son possible pour plaire a quelqu’un.
Soupe au lait : Ronchon, de caractère désagréable.
Soutenir ce qu’on avance (bien) : Se dit d’une femme à l’opulente poitrine.
Sur le pouce : En vitesse, en parlant d’un repas.
Sur-le-champ : Immédiatement.
Sucrer les fraises : être sénile, gateux. Trembler (a cause de la Maladie de Parkinson).
Tailler la route : Partir rapidement.
Tailler une bavette : Discuter.
Tailler une pipe : Faire une fellation.
Tant va la cruche à l’eau qu’à la fin elle se brise : A force de braver un danger, on y succombe. (Gautier de Coincy)
Si ma tante en avait, on l’appellerait mon oncle : Il ne sert à rien de parler de choses impossibles.
Taper sur les nerfs (sur le système) : Énerver.
Taper l’incruste : S’inviter quelque part. Jouer au « pique-assiette ».
Tenir un tigre par la queue : Être sur une affaire difficile, délicate.
Tenir le crachoir à quelqu’un : Être très bavard.
(Être une) tête de linotte : Être étourdi.
(Être une) tête brûlée : Prendre des risques inconsidérés.
Se tirer : Partir prestement.
Tiré par les cheveux : Difficile à croire. Se dit aussi d’un raisonnement dont les tenants et les aboutissants sont difficiles à faire coïncider.
Tirer la couverture à soi : Prendre plus que sa part. Variante : « Prendre la plus grosse part du gâteau ».
Tirer le diable par la queue : Vivre à la limite de ses moyens.
Tirer son épingle du jeu : Se sortir sans dommages d’une sale affaire.
Tomber dans les pommes : Perdre conscience. Variante : « Tomber fenouil ».
Tomber (Aller) Charybde et Scylla|de Charybde en Scylla : Aller de mal en pis.
Tomber des nues : comprendre, réaliser tardivement.
Tomber les quatre fers en l’air : faire une chute, se retrouver sur le dos.
Tomber à côté de la plaque : être hors sujet.
Tonneau des Danaïdes : Vase sans fond que l’on ne peut jamais remplir. Au sens figuré : personne ou chose que l’on ne peut jamais satisfaire.
Tord-boyau : Quelque chose de difficile à avaler (alcool très fort et de mauvaise qualité) ou qui rend malade (nourriture avariée).
Tourner autour du pot : Hésiter, prendre des précautions avant de s’exprimer
Tourner la page : Passer à autre chose.
Tourner sa langue sept fois dans sa bouche : Réfléchir avant de parler.
Tout de go : sans préparation, tout d’un coup, à l’improviste.
Tout feu, tout flamme : Avoir beaucoup d’enthousiasme.
Traine savates : fainéant, qui erre sans but.
Travailler d’arrache-pied : Travailler très intensément.
Travailler du chapeau : Être fou.
Travailler pour le roi de Prusse : Travailler sans être payé.
Tremper son biscuit : Pénétrer (sexuellement).
Trier le bon grain de l’ivraie : Sélectionner quelqu’un ou quelque chose. Séparer le bien du mal.
(Avoir la) trique : Être en érection (familier). Par extension : attendre avec impatience.
Trois pelés et un tondu : Pas grand monde.
Trouver chaussure à son pied : Trouver quelque chose ou quelqu’un qui convienne.
Tuer dans l’œuf : Bloquer quelque chose avant qu’il ne se développe.
Un doigt de … : Un petit peu de … (surtout pour les liquides).
Un étouffe-chrétien : Quelque chose de très épais et consistant à manger, qui cale la faim. Variante : « Un étouffe-crétin ».
Un homme averti en vaut deux : Une personne qui possède certaines connaissances est supérieure à celle qui ne les possède pas.
Un panier de crabes : Un endroit où chacun essaye de gagner au détriment des autres.
Une levée de boucliers : Opposition générale.
Une main de fer dans un gant de velours : Une personne qui semble douce mais qui se révèle forte.
Une usine à gaz : Un montage très complexe. Un système incompréhensible.
Une victoire à la Pyrrhus : Une victoire qui est tellement difficile à obtenir qu’elle s’apparente à une défaite. Voir Pyrrhus_II.
Vache à lait : Personne ou entreprise dont on tire un profit important.
Vivre à deux cents à l’heure : Vivre de manière intense.
Vendre la peau de l’ours avant de l’avoir tué : Aller trop vite en besogne.
Voir 36 chandelles : Etre proche du KO.
Voir les pierres : Faire quelque chose de très difficile, compliqué, s’utilise plutôt au passé : « J’y ai vu les pierres ».
Voir la lune en plein jour : Voir des choses normalement impossibles. Voir le postérieur de quelqu’un.
Voir la vie en rose : Voir tout de manière positive.
Voir rouge : Se mettre en colère.
Vouer aux gémonies : Considérer avec le plus grand mépris.
Vouloir le beurre, l’argent du beurre (et le sourire [ou le cul] de la crémière) : Tout vouloir à la fois.
Wagon (un) : par extension, une grande quantité, à profusion.
Yoyoter de la touffe : Avoir perdu la raison, être fou.
Un zeste de… : une petite quantité de (ex: un zeste de folie)
Zigzaguer entre les verres : S’en sortir malgré tout. Voisin : Passer entre les gouttes (sans se faire mouiller).
Je ne sais plus d'où j'ai récupéré ces expressions ; il semblerait que l'auteur soit Lionel Allorge pour la version de base, que j'ai enrichi au rythme de mes pérégrinations littéraires :)