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Les figures de style

l'allitération

Répétition volontaire et exagéré de plusieurs consonnes.

Ex : Pour qui sont ces serpents qui sifflent sur vos têtes ? (Racine)

l'allégorie

Métaphore prolongée dans un développement.

l'antiphrase

Utilisation du contraire de ce qu'on pense (“bravo !” pour dénoncer une bêtise)

l'antithèse

Rapprochement stylistique de 2 mots de sens opposé.

l'anacoluthe

Rupture de construction d'une phrase sur le plan de la syntaxe.

Vous voulez que ce Dieu vous comble de bienfaits
Et ne l’aimer jamais ?

⇒ les 2 subordonnées se rapportent au verbe.

l'anagramme

Permutation de lettres dans un ou des mot(s)

Ex : parisien → aspirine ; Albert Einstein → Rien n'est établi

l'apocope

Suppression de phonème ou de syllabes en fin de mot.

Par exemple : “photo” pour photographie.

l'aphorisme

Phrase courte, concise mais riche en sens (qui fait réfléchir).
Elle diffère de l'adage et du dicton par le fait qu'ils énoncent une vérité générale, éprouvé alors que l'aphorisme est plus descriptif, anecdotique.

ex : Celui qui a faim cherche la nourriture, celui qui meurt de faim rêve d'un monde où il n'est plus nécessaire de manger.

l'ellipse

Procédé qui consiste à omettre un ou plusieurs éléments d'un texte, pour produire un effet de raccourci.

Pierre mange des cerises, Paul des fraises

La brachylogie, l'anacoluthe et le zeugma sont des formes d'ellipse.

l'euphémisme

Consiste à remplacer une expression par une forme atténuer (pour adoucir != litote).
Souvent utilisé pour masquer le désagréable : c'est un monsieur d'un certain âge pour il est vieux

Lapalissade

Une lapalissade (ou vérité de La Palisse) est une affirmation évidente, ridicule voir ironique. Son origine vient d'une chanson décalée écrite à l'occasion de la mort de Charles de Chabannes, seigneur de La Palice, qui fut maréchal de France au 16e siècle, par ses soldats :

Il mourut le vendredi,
Le dernier jour de son âge,
S'il fut mort le samedi,
Il eût vécu davantage.

M. de la Palisse est mort
En perdant la vie,
Un quart d'heure avant sa mort
Il était encore en vie.

Une lapalissade, un truisme, une tautologie et un pléonasme sont toutes des expressions redondantes ; cependant leur sens diffère un peu :

source : words-say-ate-lungs.over-blog.com

la litote

“Dire moins pour signifier plus.”
Souvent traduit par la négation du contraire :

contraire : hyperbole

la métaphore

transposition de sens ; c'est une analogie condensée, une comparaison implicite.

Une métaphore est filée ou continuée quand elle est développée dans un texte.
ex : Le lac, divin miroir

la métonymie

Procédé consistant à remplacer un mot par un autre mot qui entretient avec le premier un rapport logique.

ex :

La différence entre métaphore et métonymie est que la première désigne une substitution de termes ayant une similitude créée par la métaphore, alors que la seconde est un lien logique.

Une synecdoque est un type de métonymie qui consiste à expansionner un terme par son sur-ensemble, ou, au contraire, restreindre un terme par un de ses constituants. Par ex : son vélo a crevé, désigne en réalité le pneu, sous-partie du vélo.

la paronymie

La paronymie est un rapport lexical entre deux mots qui se ressemblent mais dont le sens diffère ~= ça ressemble à des homonymes. ex:

ministre / sinistre
conjecture / conjoncture
attention / intention
désert / dessert
la pesanteur / l'apesanteur

le palindrome

Le palindrome est une figure de style désignant un mot ou une phrase qui peuvent être lus invariablement dans les 2 sens (de gauche à droite et de droite à gauche). ex:

Ésope reste ici et se repose
La mariée ira mal
Engage le jeu que je le gagne
Laval

la périphrase

Remplacer un mot par une locution descriptive, pour attirer l'attention dessus ou insister sur un détail significatif ex :

le billet vert : le dollar
le roi soleil : Louis XIV
les forces de l'ordre : la police

le pléonasme

Redondance qui permet de renforcer une idée par la répétition choisie de termes sémantiquement proches. ex :

Je l'ai vu, dis-je, vu, de mes propres yeux vu,
ce qui s'appelle vu… » — Molière, Le Tartuffe 12 mai 1664

Dans le cas d'une lourdeur involontaire, on qualifiera cela de périssologie, par exemple :

Monter en haut ; Descendre en bas

le syllogisme

Raisonnement en 3 propositions : majeure, mineure et conclusion. Cela s'apparente à la théories des ensembles, en mathématiques.
ex :

Socrate est un homme
tous les hommes sont mortels
donc Socrate est mortel

Se méfier des exemples faux/aberrants (sophismes) :

Socrate est mortel,
tous les chiens sont mortels,
donc Socrate est un chien

(Ici l'erreur vient du fait que la réciproque de la 2ème proposition n'est pas vrai, donc le raisonnement est faux.)

Il y a aussi la version “légère” :

Socrate est un chien,
les chiens ont des puces,
donc le chien socrate.

le virelangue

Il ne s'agit pas réellement d'une figure de style mais ça y ressemble ; c'est une locution à caractère ludique, difficile à dire ou comprendre.

Ex :

Il était une fois,
Une marchande de foie,
Qui vendait du foie,
Dans la ville de Foix.
Elle se dit ma foi,
C’est la première fois
Et la dernière fois,
Que je vends du foie,
Dans la ville de Foix.

le zeugma

Le zeugma est considéré comme une ellipse d'un mot ou d'un groupe de mots qui devraient être normalement répétés, ce qui a pour conséquence de mettre sur le même plan syntaxique deux éléments appartenant à des registres sémantiques différents :

Vêtu de probité candide et de lin blanc
(Victor Hugo, Booz endormi)

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