ne pas ébruiter de chose tant qu'elle n'est pas découverte
s'indigner en trouvant un argument détournable vers le sacro-saint (“comment oses-tu ?”)
créer des commérages : dépeindre le problème sans preuve, sans charge, sans lieu pour le faire passer pour une rumeure sans fondement auquel personne n'accordera de crédit
utiliser un argument éventail : se focaliser sur l'argument le plus faible de votre adversaire et le faire grossir pour qu'il prenne toute la place et cache le fond du problème
discréditer votre adversaire (“attaquer le messager”) en lui donnant un sobriquet (non calomnieux) et en le rendant “intouchable” (au sens indien du terme)
frapper et courez : l'idée est d'attaquer fort et éloquemment qq'un, puis ne pas tenir compte de sa réponse et la laisser se noyer dans les nouvelles réactions. Avec un peu de chance et une belle faconde, les lecteurs qui tomberont sur votre intervention feront un “like” compulsif (sans lire le contre-argumentaire) qui la fera passer en tête de topic (cf “Yahoo! Question.réponses”)
motifs d'interrogation : amplifier chaque fait qui peut laisser penser que l'adversaire aurait parti pris.
invoquer l'autorité : prétendre faire parti de l'autorité et des sachants, en utilisant du jargon technique ou des grands mots
jouer à l'abruti : refuser de répondre sur le sujet en prétextant que cela n'a pas de sens, d'intérêt, est illogique ou pas prouvé ; demander des preuves impossibles
couper l'herbe sous le pied : faire en sorte qu'un argument épouvantail soit discuter en début de débat, et rattacher le fond du problème à celui-ci en arguant qu'on en a déjà parlé et que c'est du réchauffé
confesser un problème mineur (une erreur innocente) et passer pour une personne honnête, qui a fait son mea culpa.
les énigmes n'ont pas de solution : arguer que l'affaire est touffue et trop difficile à résoudre, vu l'ampleur des personnes impliquées, du nombre d'événements, etc
demander des solutions complètes : “c'est bien beau de critiquer, mais que proposez-vous pour régler le pb dans son intégralité ?”
faire correspondre les faits à des conclusions alternatives
faire disparaitre les preuves et les témoins
changer de sujet
provoquer une charge émotionnelle chez vos adversaires en les contrariant ; cela les fait passer pour des impulsifs sans sagesse (émotion et sagesse s'opposent implicitement)
utiliser de fausses preuves et arguments pour contrer la thèse adverse
monopoliser le temps de parole ; faire en sorte que quand l'adversaire parle, ce soit pour se défendre de vos attaques et non pour étayer son propos sur le sujet