Claviers mécaniques
A la différence des plus récents claviers à membranes ou à dômes caoutchouc, moins onéreux et moins bruyants, les claviers mécaniques se caractérisent par des interrupteurs (switchs) à ressort qui permettent une frappe précise et agréable. Ils sont appréciés des dactylos pour leur fiabilité, des gamers pour leur réactivité et des amateurs pour leur touché/sonorité. En effet alors que les premiers nécessitent une enfonce complète, les switchs mécaniques ont une course légère et progressive.
Vous trouverez ici un synoptique du jargon du milieu.
Composants
Case / boitier
Il s'agit du boitier externe du clavier ; souvent en plastique (polycarbonate), elle peut être en métal (aluminium par ex) ou dans des matériaux plus exotiques comme le bois.
Top-frame
Partie supérieur du boitier, elle est généralement fournie avec.
PCB / circuit imprimé
Le damier troué qui compose la “carte mère” du clavier ; c'est dessus que se greffent les composants comme les switchs, les LEDs, le microcontrôleur, la batterie, etc…
Il est vivement recommandé d'en prendre un hotswap, qui permet de clipser (et donc remplacer) les switchs sans soudure !
LED : pour le rétroéclairage, elles sont soudées au PCB et peuvent être monochrome ou RGB (Red-Green-Blue). Elles sont top-mounted (placées au dessus des connecteurs du switch) ou south-facing (en bas des connecteurs). Leur positionnement les rend plus ou moins bien placées pour le rétroéclairage (d'ambiance ou par touche), et en fonction du profile des touches.
Plate / plaque de renfort
Une plaque de renfort (non obligatoire) qui se place sur le PCB ; classiquement en métal pour apporter de la rigidité, elle peut être en matière plus molle et/ou translucide pour diffuser la lumière du RGB. Dans l'ordre de rigidité :
fibre de carbone
acier
laiton
aluminium
FR4
plastique (ABS, acrylique, polycarbonate)
pas de plaque
Switch / interrupteur
Les switches ou interrupteurs des touches font contact à chaque frappe ; il en existe 3 types :
linéaires : des interrupteurs linéaires, les plus rapides et silencieux (MX red ou black)
tactiles : ces interrupteurs possèdent une légère bosse provoquant une résistance au moment de l'activation de la touche, ce qu'on appelle le retour tactile (feedback ou bumper) (MX brown)
clicky : ce sont des tactiles avec un mécanisme de “clic” sonore permettant d'entendre le point d'activation de la touche (MX bleu ou vert)
Optiques
Pour se donner un idée : sur les Cherry MX traditionnels, la course totale des switches est de 4 mm, avec le point d'activation (actuation) -et donc le “bump”, pour les switchs tactiles- à 2 mm. Ces distances peuvent varier légèrement sur les différentes références de switches actuelles.
En plus des types, on distingue la pression nécessaire pour activer le switch (operating force). Les MX Red ont une résistance de 45 cN par exemple, les MX black sont plus dures car il faut 60 cN pour les enfoncer ; les résistances s'échelonnent en grande majorité entre 40 et 70 cN.
Il existe des boitiers de test vendus avec une panoplie de différents switchs afin de les tester ; cela permet de se donner une idée, mais pas de vivre l'expérience de frappe sur clavier.
Stab / stabilisateur
Les stabilisateurs sont des dispositifs servant, comme leur nom l'indique, à stabiliser la course des grosses touches (comme “espace” ou “entrée”).
Keycap / touche
Les keycaps sont les touches, imprimées et positionnées sur les switches. Elles peuvent être de différentes matières :
ABS : plastique abordable, léger, mais a tendance à s'user et devenir luisant à l'usage
PBT : plastique plus lourd, granuleux et durable (quali), plus cher aussi ; a l’inconvénient de ne pas être translucide
Il existe de multiples manières d'impression des caractères :
double shot : impression des caractères par superposition de 2 couches de plastiques ; son avantage est de pouvoir mixer les matières, et que les touches ne s'effacent pas avec le temps
dye sub (dye sublimation) : impression thermique du plastique ; cela implique une impression des caractères plus foncée que le plastique de la touche, mais ne s'efface pas avec le temps
pad printing : impression classique avec une de l'encre, solution versatile mais peu durable car les touches s'effacent avec le temps
laser les caractère sont gravés au laser
Profile
Les profiles de touches sont littéralement leur disposition en vue latérale :) L'épaisseur, l'inclinaison, l'orientation sont des paramètres qui différent en fonction du profile, ce qui donne des sensations de frappe différentes, mais également des problèmes de compatibilité avec les PCBs/switches/possibilité d'inversion des touches : il faut bien vérifier avant d'acheter !
Layout / disposition
Les layout sont les dispositions des touches (des trous dans le PCB) ; elles varient en fonction de la taille du clavier/PCB (voir plus bas) mais aussi du standard local, notamment :
ANSI : format standard touches aux États-Unis ; le plus courant, il se distingue par une touche Entrée “plate”
ISO : utilisé principalement en Europe, et notamment en France avec l'ISO-fr (clavier “AZERTY”), se distingue de l'ANSI par une touche Entrée massive ainsi que des touches supplémentaires. Le gros inconvénient étant le manque de disponibilité des pièces détachées (PCB, keycaps) dans ce format.
Il existent une grande variété de tailles de layout que l'ont nomme en pourcentage du format classique (full-size), avec le numpad :
100% ou full-size : clavier standard (104-108 touches) de Mme Michu, avec la ligne de touches fonctions au dessus, les flèches directionnelles et le numpad (clavier numérique) à droite. Ils font couramment une 40aine+ de centimètres de large et ont comme principal inconvénient de déporter la souris sur le côté, ce qui peut en gêner l'usage.
96% : 99 touches, pour 37cm : il s'agit d'un format full-size compacté : sans espace entre les groupes de touches, et quelques touches du dessus des flèches directionnelles ont sautées dans l'exercice.
80% ou TKL (TenKeyLess) : 88 touches pour 35cm, c'est un full-size amputé de son numpad. C'est le format “gamer” par excellence car il permet de rapprocher la souris.
75% : clavier TKL compressé : on perd quelques touches (84-88 touches) dans l'affaire mais gagne quelques cm pour la souris (largeur = 30cm).
65% : C'est un 75% amputé de la ligne de touche fonction (68 touches / 30cm).
60% : on enlève les touches de navigation (page up/down, home/end) ainsi que les flèches directionnelles pour atteindre 61 touches/28cm environs.
50% : un full-size coupé en deux ! Non, en fait c'est un 60% sans la ligne de chiffres ; en revanche il gagne une colonne de touches fonction à gauche, ce qui le rend plus large que le 60% ! (50 touches / 30cm)
40% : on réduit à l'extrême en supprimant la colonne fonction du 50%. Là il reste de la place sur le bureau !
Atténuation du bruit
o-rings : mini-joints toriques en silicone ou caoutchouc qui étouffent le bruit du bottom-out (fin de frappe). A placer autours du stem (croix de fixation des kepcaps, sur les switches) = entre les touches et les switches. (conseils
ici)
soft landing pads : patins de feutre ou de mousse à fixer entre la touche.
QMX Clips (conçus par GMMK) : atténuateurs à fixer sur les switches, qui permettent de limiter le bruits bottom-out mais aussi en butée à la remontée.
Ressources