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informatique:logiciels:bind

Bind

bind est un serveur DNS libre. Il peut fonctionner indifféremment comme résolveur (il résout les requêtes qui lui sont envoyées) ou serveur faisant autorité (il gère les enregistrements d'une domaine).

A propos du DNS

Liste des TLDs (Top-Level Domains) valides : tlds-alpha-by-domain.txt (maintenu par l'IANA), page Wikipedia : Liste des domaines Internet de premier niveau

Installation

C'est du grand classique sous Debian :

aptitude install bind9
Les NOUVEAUX paquets suivants vont être installés :
  bind9 bind9utils{a}

Fichiers de conf

  • named.conf : C'est le fichier de conf principal, il se trouve donc dans la racine de bind càd dans /etc/bind/. Avec le paquet de Debian 8 (1:9.9.5.dfsg-9+deb8u4 actuellement) il ne contient que des include d'autres fichiers de conf :
    • named.conf.options : contient les paramètres de la directive options {}
    • named.conf.local : comme toujours pour les fichiers *.conf.local c'est ici que vous devez ajouter votre configuration car c'est un fichier qui ne sera pas écrasé par les mises à jour du paquet.
    • named.conf.log : contient la configuration de la journalisation de bind. Elle est suffisamment configurable pour justifier un fichier à elle seule !

Configuration

Par soucis de sécurité, il n'est pas recommandé, bien que techniquement possible, de configurer bind en tant que résolveur ET serveur DNS faisant autorité.

En tant que résolveur

Comme indiqué plus haut, bind peut être configuré en tant que résolveur ; il servira alors à résoudre les demandes de résolution de machines clientes, mais ne contient aucun enregistrement. Il conserve cependant les résultats de ses précédentes requêtes dans un cache pour une durée déterminée par sa configuration ou le TTL de ceux-ci.

// déclaration d'une plage d'IP pour le réseau local
acl LAN { 192.168.0.0/24; };
 
options {
   // on ne veut répondre qu''aux IPs du réseau local (et localhost)
   allow-query { 127.0.0.1; LAN; };
   // seul notre LAN peut requêter notre cache DNS
   allow-query-cache { 127.0.0.1; LAN; };
   // résolutions récursives ?
   recursion yes;
   allow-recursion { 127.0.0.1; LAN; };
 
   listen-on-v6 { none; };   # désactive l'IPv6
 
   // optionnel : si on veut décharger la résolution récursive à d'autres serveurs
   // comme celui d'un FAI par exemple (ici ceux de Free)
   //forwarders {
   //   212.27.40.240;
   //   212.27.40.241;
   //};
};

En DNS faisant autorité

Bind peut également être configuré en serveur de nom faisant autorité (authoritative). Cela signifie qu'il contient la liste des enregistrements d'une zone dont il a la charge. Il communique ces informations soit aux résolveurs DNS, soit via des transfert de zone dans le cas de multiples serveurs. L'exemple suivant consiste à configurer la zone toto.

Par convention on déclarera les zones dans named.conf.local ; les enregistrements de ces zones seront définis dans des fichiers spécifiques.

# zone toto
zone "toto" {
  type master;
  file "db.toto";
  allow-update { none; };
};
 
# résolution inverse
zone "0.168.192.in-addr.arpa" {
   type master;
   file "db.192.168.0";
   allow-update { none; };
};

Les tables des enregistrements DNS sont disposées dans des fichiers unitaires, dans le dossier spécifié par la directive directory “/var/cache/bind”;.

Enregistrements de la zone

Ce fichier contient les enregistrements de la zone toto ; il sert à résoudre un nom en une adresse IP (titi.toto → 192.168.0.2).

/var/cache/bind/db.toto :

; zone .toto
$TTL  604800
@ IN  SOA ns.toto. root.toto. ( ;DNS et mail de l''admin de la zone
  2008071602  ; Serial
  8H          ; Refresh
  2H          ; Retry
  1000H       ; Expire
  2D )        ; Negative Cache TTL
;
@ IN NS ns ; serveur DNS de la zone
;@ IN MX 10 mail ; serveur de mail primaire (priorite minimale)
;@ IN MX 20 mail2 ; serveur de mail secondaire
titi       IN A 192.168.0.2
; alias
ns    IN CNAME titi

Résolution inverse

Ce fichier contient les enregistrement inverses, qui servent à résoudre une IP en nom (192.168.0.2 → titi.toto). /var/cache/bind/db.192.168.0

; zone inverse .toto
$TTL  604800
@ IN  SOA ns.toto. root.toto. (
  2         ; Serial
  604800    ; Refresh
  86400     ; Retry
  2419200   ; Expire
  604800 )  ; Negative Cache TTL
@ IN NS titi.
2 IN PTR titi

Validation

Pour valider un fichier de conf :

named-checkconf /etc/bind/named.conf

Pour valider la configuration de la zone “.toto” :

named-checkzone toto. /var/cache/bind/db.toto

Pour recharger les fichiers de conf :

# Pour debian 8 et sup. (systemd) :
systemctl status bind9
 
# historique
service bind9 reload
# ou
/etc/init.d/bind9 reload

Manipuler le cache

Pour consulter le cache DNS de bind, il faut le dumper :

rndc dumpdb -cache

Le dump est enregistré dans le fichier texte /var/cache/bind/named_dump.db (sous Debian en tout cas).

Pour vider le cache :

rndc flush
rndc reload

Consulter les stats

Il faut générer le fichier de stats avec la commande :

rndc stats

On peut ensuite les consulter dans le fichier /var/named/data/named_stats.txt (par défaut)

Vues

Problèmes rencontrés

rndc

Après la mise en place d'un second LAN, mon serveur DNS refusait les requêtes émises par les machines du nouveau LAN qui ne sont pas dans le même adressage que lui.

J'ai donc activé une ACL dans named.conf.options

allow-query {"my-acl";};

qui est définie dans named.conf :

acl "my-acl" { 127.0.0.1; 192.168.0.0/24; 192.168.1.0/24; };

… mais en redémarrant bind9, j'obtiens le message suivant :

/etc/init.d/bind9 restart
 Stopping domain name service...: bind9rndc: connect failed: 127.0.0.1#953: connection refused
 .
 Starting domain name service...: bind9.

rndc ?

La solution, trouvée sur le forum ubuntu-fr, est la suivante :

rndc-confgen
 # Start of rndc.conf
 key "rndc-key" {
         algorithm hmac-md5;
         secret "<la clé secrète>";
 };
 
 options {
         default-key "rndc-key";
         default-server 127.0.0.1;
         default-port 953;
 };
 # End of rndc.conf

Cette commande génère des lignes à copier dans le fichier rndc.conf, càd :

  rndc-confgen > /etc/bind/rndc.conf

Puis :

rndc reload
 server reload successful
/etc/init.d/bind9 restart

Si rndc reload renvoie une erreur et qu'il n'est plus possible de faire un /etc/init.d/bind9 stop, il faut killer le serveur bind puis le relancer. Et il prend en compte la conf.

NS has no address records (A or AAAA)

Lors du chargement de ma zone inverse j'ai eu le message d'erreur : zone 0.168.192.in-addr.arpa/IN: NS 'ns.0.168.192.in-addr.arpa' has no address records (A or AAAA). Le problème venait de la ligne de la déclaration inverse du NS (dans db.192.168.0) à laquelle il manquait le point en fin de nom (titi) :

  @ IN NS titi.
 
# vérification :
named-checkzone toto tables/db.192.168.0
zone toto/IN: loaded serial 2016010907
OK

Tips

Forcer l'update d'une zone

Pour force un serveur DNS slave à recharger une zone existante (ex : domain.tld), lorsque ses enregistrements ont un TTL trop long , il existe plusieurs méthodes :

# (Schedules an immediate refresh for the specified zone (i.e., an SOA query to the zone's master)
rndc refresh domain.tld
 
# (reloads the nameserver ; can specify some domain names or zones in args)
rndc reload domain.tld
 
# (Immediately retransfers the specified zone without checking the serial number)
rndc retransfer domain.tld

La zone entière est alors intégralement mise à jour (transférée) depuis le master DNS.

NB : Si on utilise des vues, il faut ajouter IN <view_name>, par exemple pour reload la vue external :

rndc reload domain.tld IN external

Pour prendre en compte une nouvelle zone :

rndc reconfig

Liens

informatique/logiciels/bind.txt · Last modified: 2022/10/10 08:42 by pteu