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informatique logiciel serveur web

Apache

Apache est le plus répandu des serveur web ; c'est un serveur HTTP/HTTPS (avec mod_ssl) auquel on peut ajouter des modules pour étendre ses possibilités.

Les fichiers de configuration diffèrent selon la distribution Linux utilisée : sous Redhat le fichier de conf principal est /etc/httpd/httpd.conf, qui include le répertoire /etc/httpd/conf.d/ qui contient les fichiers de configuration des modules. Le DocumentRoot par défaut (le répertoire qui contient les pages .html) est /var/www/html.

Les fichiers des logs sont situés dans le répertoire /var/log/httpd/ : error.log qui contient les erreurs et access.log qui contient les traces de toutes les connexions des clients.

Pour connaitre les chemins des fichiers de conf sous Debian/Ubuntu, remplacez “httpd” par “apache” ou “apache2” !

Configuration

Exemple de directives de configuration commentées :

  • UserDir public_html : Permet de rendre accessible le dossier ~/public_html de chaque utilisateur du système, qui peut donc publier et gérer des documents qui seront accessibles à l'URL : http://serveur/~user
  • DirectoryIndex index.html default.htm : Fichiers considérés comme pages d'accueil d'un répertoire ; ils sont affichés par défaut lorsqu'un répertoire est demandé. C'est le cas quand on demande par exemple http://site.com : Apache ira chercher http://site.com/index.html ou http://site.com/default.htm
  • ScriptAlias /cgi-bin/ /var/www/html/server1/cgi-bin/ : permet de créer l'équivalent d'un raccourci, càd d'accéder au second répertoire en tapant juste son alias : http://server1/cgi-bin ici.

Vérifications

Il existe 3 syntaxes pour vérifier la configuration d'Apache, avant de redémarrer le service :

httpd -t
# cette commande produit un code de sortie, 0 pour OK et 1 en cas d'erreur
 
# les 2 commandes ci-dessous indique où est l'erreur
apachectl configtest
service httpd configtest
# cette dernière commande est un alias de la commande précédente (sous Redhat)

Virtualhost

Un Virtualhost est un site virtuel ; cela permet à Apache de gérer plusieurs sites webs sur une même machine. On peut grâce à cela avoir un site en HTTP et un en HTTPS par exemple.

Exemple de configuration basique :

NameVirtualHost 192.168.0.1:80
 
<VirtualHost 192.168.0.1:80>
   ServerName    server1
   DocumentRoot  /var/www/server1
   ServerAlias   www.server1
</VirtualHost>
 
<VirtualHost 192.168.0.1:80>
   ServerName    server2
   DocumentRoot  /var/www/server2
   ServerAlias   www.server2 srv2
</VirtualHost>

server1 est accessible par http://server1 et server2 par http://serveur2. Si un client demande http://server (aucun ServerName ni aucun ServerAlias ne correspond) le premier virtualhost listé sera affiché.

Une exception cependant : http://localhost affiche toujours le DocumentRoot global, /var/www/html.

Bien sur, pour être accessibles, les noms et les alias doivent être inscrits dans le DNS.

Droits d'accès

Il est possible de limiter l'accès à certains répertoires de 2 manières :

  • globale : la gestion des accès se fait à partir des règles situées dans les fichiers de configuration d'Apache.
  • locale : la gestion des accès se fait de manière indépendante, dans chaque répertoire ; les règles sont déportées dans des fichiers nommés .htaccess.

Quelque soit la manière, la syntaxe reste la même.

On peut surcharger la méthode globale avec un .htaccess situé dans un répertoire ; cette possibilité se configure avec la directive AllowOverride qui permet de définir quelles sont les options que l'on peut surcharger.

<Directory /stuff>
   AllowOverride Authconfig | None
</Directory>

Les droits d'accès sont définis principalement par les directives Allow, Deny et Order. Order permet de modifier l'ordre de traitement des 2 directives précédente ; voici la façon dont les vérifications sont traitées (source : doc apache) :

Ordering is one of:

* Allow,Deny : First, all Allow directives are evaluated; at least one must match, or the request is rejected. Next, all Deny directives are evaluated. If any matches, the request is rejected. Last, any requests which do not match an Allow or a Deny directive are denied by default.
* Deny,Allow : First, all Deny directives are evaluated; if any match, the request is denied unless it also matches an Allow directive. Any requests which do not match any Allow or Deny directives are permitted.

Pour être plus clair, voici le tableau de décision d'Apache :

Match Allow,Deny result Deny,Allow result
Match Allow only Request allowed Request allowed
Match Deny only Request denied Request denied
No match Default to second directive: Denied Default to second directive: Allowed
Match both Allow & Deny Final match controls: Denied Final match controls: Allowed

ex d'accès restreint

Création du htpasswd

Le fichier .htpasswd va contenir les correspondace login/hash du mot de passe des utilisateurs valides. Pour cela, on va se servir d'un programme situé dans apache/bin/ nommé htpasswd. Voici la syntaxe :

htpasswd -c <.htpasswd> <login> (sans l'option “-c” si le fichier .htpaswd existe déjà) Le programme demande un mot de passe et de le confirmer, puis ajoutera l'utilisateur ainsi que le mot de passe hashé dans le fichier spécifié.

Méthode globale

<Location "/prive">
   Options        None
   AllowOverride  None
   AuthName       "Accès restreint"
   AuthType       Basic
   AuthUserFile   "/chemin_absolu_vers/.htpasswd"
   AuthGroupFile  "/chemin_absolu_vers/.htgroup"
   Require        valid-user
</Location>

Ces lignes sont à placer soit dans la configuration d'un virtualhost (dans sites-available par exemple) ou dans la configuration globale d'apache, et s'appliqueront au répertoire /prive relatif à la racine de la section (directive DocumentRoot).

Le fichier .htpasswd est modifié par la commande htpasswd comme vu précédemment ; le fichier .htgroup est éditable à la main ; il est structuré ainsi :

# syntaxe : <groupe>: <user1> <user2>
potos: toto titi
papotos: trudi

Explications :

  • AuthName : Définit le message à afficher à l'internaute quand il arrivera dans le dossier.
  • AuthType : Définit le mode d'encryption
  • AuthUserFile : Définit le fichier contenant les logins/pass
  • Require : Définit les conditions d'acceptation
    • valid-user : l'utilisateur doit être listé dans .htpasswd et fournir le bon mot de passe
    • user toto : l'utilisateur doit être identifié comme “toto”
    • group potos : l'utilisateur doit appartenir au groupe “potos”

AllowOverride est une directive qui sert à gérer les droits des fichiers .htaccess.

Méthode locale

Les lignes sont les suivantes ; elles doivent être placées dans un fichier .htaccess à déposer directement dans le répertoire à protéger (/prive).

AuthName "accès restreint"
AuthType Basic
AuthUserFile "/chemin_absolu_vers/.htpasswd"
require valid-user

On peut également limiter l'accès par IP :

Order Deny, Allow
Deny from all
Allow from 127.0.0.1 192.168.0

Ceci va limiter l'accès au localhost (127.0.0.1) et le réseau local (192.168.0.0/24)

ex2 : filtrage des accès aux répertoires autres que /

<Directory ~ "/var/www/.+">
 AuthName "Restricted area"
 AuthType Basic
 AuthUserFile "/var/www/private/.htpasswd"
 require valid-user
</Directory>

mod ssl

Pour activer le mod SSL qui permet le chiffrement des données :

a2enmod ssl

Générer un certificat

Sous Redhat :

cd /etc/pki/tls/certs/Makefile
# pour créer uncertificat auto-signé
make testcert
# pour créer un certificat à valider auprès d'une autorité de certification
make certreq

Ensuite on génère le certificat :

apache2-ssl-certificate

Dans certains cas (certaines versions de Debian/Ubuntu) il semble que la commande n'existe plus (bug ?). On peut alors utiliser le paquet ssl-cert :

aptitude install ssl-cert

Le problème du script est qu'il génère un certificat valide 1 mois seulement. Pour changer cela il faut modifier le script make-ssl-cert en ajoutant -days 730 à la ligne suivante (~ ligne 118) :

vi /usr/sbin/make-ssl-cert
openssl req -config $TMPFILE -new -x509 -nodes -out $output -keyout $output -days 730 > /dev/null 2>&1

730 est la durée de validité du certificat, donc 2 ans dans notre cas. Plus d'info sur openssl.

On va maintenant générer le certificat dans /etc/apache2/ssl ; la syntaxe est make-ssl-cert ssleay.cnf nom_du_fichier.pem

mkdir /etc/apache2/ssl
/usr/sbin/make-ssl-cert /usr/share/ssl-cert/ssleay.cnf /etc/apache2/ssl/pteu.hd.free.fr.pem

On peut s'assurer que le fichier /etc/apache2/ssl/pteu.hd.free.fr.pem est bien en permissions 600 (rw pour le root seulement) car il contient la clé privée.

On doit renseigner le certificat dans la config du mod ssl :

vi /etc/apache2/mods-available/ssl.conf
SSLCertificateFile /etc/apache2/ssl/pteu.hd.free.fr.pem

On créé un vhost qui utilisera le SSL :

cp /etc/apache2/sites-available/default /etc/apache2/sites-available/ssl

On active le SSL et on le fait écouter sur le port 443 (port par défaut pour le HTTPS) :

vi /etc/apache2/sites-available/ssl
NameVirtualHost *:443
<VirtualHost *:443>
 [..]
 SSLEngine on
</VirtualHost>

On active ce vhost (cela revient à créer un lien symbolique du fichier de conf dans sites-enabled)

a2ensite ssl

Si on garde le serveur sur le port 80 (HTTP de base, le vhost par défaut) il faut le faire écouter spécifiquement le port 80 :

vi /etc/apache2/sites-available/default
NameVirtualHost *:80
<VirtualHost *:80>
 [..]
</VirtualHost>

Puis il faut que le serveur écoute sur le port 443 (en plus du 80, le cas échéant) :

vi /etc/apache2/ports.conf
Listen 80
Listen 443

Enfin, recharger Apache :

/etc/init.d/apache2 force-reload

Sous Windows

cette partie n'est très certainement plus à jour !

Apache existe en version précompilée pour Windows ; cependant il existe aussi des packs faciles à installer, comme par exemple EasyPHP. NB : Autant EasyPHP est idéal pour le développement, autant il est déconseillé de l'utiliser sur une plate-forme de production.

logo Nous allons nous servir d'EasyPHP, qui est un logiciel regroupant Apache, PHP et MySQL. Il permet une installation et une utilisation facile de ces serveurs de façon à pouvoir tester des pages sans trop de problèmes de configuration. La dernière version est la 1.8 ; elle regroupe :

Vous pouvez la télécharger , c'est un programme gratuit (comme tous ses composants d'ailleurs).

Alors lancez l'installation, et installez tout par défaut. Lancez easyphp.exe, un icône se met dans la barre des taches. Si vous voyez un rond rouge qui clignote, ca marche ! Sinon faites un clique droit dessus/démarrer (il faut parfois répéter cette opération plusieurs fois avant que ca marche :/) Vous pouvez par ailleurs vérifier que les processus apache et mysqld sont bien lancés en faisant un “ctrl alt suppr” et en allant dans l'onglet processus.

Allez dans C:\Program files\EasyPHP1.7\ : c'est le répertoire d'installation par défaut. Voici les différents répertoires présents :

  • apache : contient l'installation du serveur web
  • cgi-bin : normalement il ne contient pas de fichier
  • home : votre répertoire qui contient des fichiers d'aide, ainsi que le fichier index.php qui vous permet de configurer graphiquement quelques paramètres d'Apache (que nous verrons plus tard)
  • mysql : contient le serveur MySQL
  • php : contient le serveur PHP (l'add-on qui permet à Apache d'interpréter les fichiers PHP)
  • phpmyadmin : contient des pages de scripts permettant de gèrer la base MySQL
  • safe : contient une sauveguarde des fichiers de configuration par défaut (à garder précieusement en cas de problème !)
  • tmp : répertoire temporaire du serveur Apache (contient par exemple les fichier temporaires des sessions)
  • www : c'est ici le répertoire racine de votre site (par défaut). C'est donc ici qu'il faudra mettre vos fichier “.php”.

Pour tester si le serveur PHP marche, créez un fichier html, et placez-y ces quelques lignes :

<?php phpinfo(); ?>

Nommez ce fichier test.php et placez-le dans C:\Program files\EasyPHP\www\. Vous pouvez maintenant lancer votre navigateur et taper l'addresse “http://localhost/test.php” (“localhost” désigne votre ordinateur en local ; cela équivaut à l'IP 127.0.0.1). Si pleins d'infos s'affichent, c'est bingo ça marche et ça vaut mieux parce que sinon il va falloir consulter la FAQ officielle !

Vous pouvez arrêter là la manipulation d'EasyPHP pour vous consacrer entièrement à votre site, ou alors lire cet article jusqu'au bout :)

Tapez “http://localhost/home/” dans votre navigateur préféré. Vous tombez sur le fichier “index.php” du répertoire “home” que je vous ai brièvement décrit tout à l'heure. Elle vous permet de :

  • créer un alias = permettre au serveur Apache d'accéder à un répertoire comme s'il était dans www/
  • administrez vos bases de données : ce lien lance phpmyadmin qui est un ensemble de scripts (écris en PHP !) pour gérer vos bases MySQL ; je ne vous parlerait pas de son utilisation ici car il est très intuitif.
  • consulter l'environnement EasyPHP : quelques informations sur la configuration de votre serveur.

Bien sur il est possible de modifier tout cela autrement qu'en passant par cette section d'administration : c'est ce que nous allons voir maintenant.

Chaque composant d'EasyPHP a un fichier de configuration spécifique.

  • Apache : httpd.conf se situe “C:\Program Files\EasyPHP\apache\conf\”
  • MySQL : my.ini se situe dans le répertoire d'installation de Windows (“C:\WINNT\” ou “C:\WINDOWS\”)
  • PHP : php.ini se situe dans “C:\Program Files\EasyPHP\apache\” ou dans le répertoire d'installation de Windows

Pour modifier la configurations de l'un des serveurs, il suffit d'éditer son fichier de configuration (avec n'importe quel éditeur de texte), de le modifier, et de sauveguarder. (utilisez la fonction rechercher pour trouver les lignes citées ci dessous) NB : dans tous les fichiers suivant, les commentaires sont précédés d'un dièze (#) ATTENTION : il redémarrer les serveurs pour qu'ils prennent en compte la nouvelle configuration (clic droit sur l'icône d'EasyPHP situé dans la barre des taches/Redémarrer)

Divers

ErrorDocument 404

C'est la page qui s'affiche par défaut lorsqu'on demande au serveur web une page qu'il ne trouve pas. Pour afficher une autre page à la place, modifier votre .htaccess en rajoutant cette ligne :

ErrorDocument 404 /new_404_page.php

Cela marche aussi pour les autres codes d'erreurs.

ServerTokens

ServerTokens Full | OS | Minor | Minimal | Major | Prod

Pour cacher certaines informations sur la version et les extensions d'Apache. Par défaut c'est Full (ça affiche tout) mais on peut être prudent et n'afficher que certaine informations (les valeurs sont dans l'ordre décroissant) ; voici un exemple d'affichage avec mon serveur :

Full

Apache/2.2.9 (Debian) PHP/5.2.6-1+lenny3 with Suhosin-Patch mod_python/3.3.1 Python/2.5.2 mod_ssl/2.2.9 OpenSSL/0.9.8g mod_perl/2.0.4 Perl/v5.10.0

OS

Apache/2.2.9 (Debian) Server at ymir.rv Port 80

Minimal

Apache/2.2.9 Server at ymir.rv Port 80

Minor

Apache/2.2 Server at ymir.rv Port 80

Major

Apache/2 Server at ymir.rv Port 80

Prod

Apache Server at ymir.rv Port 80

ServerSignature

ServerSignature On | Off | EMail

Pour afficher la signature d'Apache (paramétrée avec la directive ServerTokens)en bas d'une page d'erreur (par exemple), ou juste l'email de l'administrateur.

ScriptAlias

Aujourd'hui j'ai décider de déposer une page HTML (valide) dans un de mes répertoire disponible sous Apache. Surprise elle me génère une vilaine erreur 500 :

Internal Server Error

The server encountered an internal error or misconfiguration and was unable to complete your request.

Please contact the server administrator, webmaster@localhost and inform them of the time the error occurred, and anything you might have done that may have caused the error.

More information about this error may be available in the server error log.

D'après les logs ça viendrait du fait que Apache veuille exécuter la page, comme s'il s'agissait de CGI !

[Mon Jun 24 21:05:03 2013] [error] [client 192.168.1.1] (13)Permission denied: exec of '/var/www/foo/toto.html' failed
[Mon Jun 24 21:05:03 2013] [error] [client 192.168.1.1] Premature end of script headers: toto.html

Après avoir tourner en rond quelques minutes en regardant si son extension (html) n'était pas préemptée par un module du genre php, le problème était devant le clavier : j'ai vilainement copier/coller le paragraphe des cgi-bin pour déclarer mon nouveau répertoire qui contient mon fichier toto.html :

ScriptAlias /foo "/var/www/foo/"
<Directory "/var/www/foo">
   Options FollowSymLinks
   AllowOverride All
   Order allow,deny
   Allow from 192.168.1
</Directory>

Et oui c'est bien ce fâcheux ScriptAlias (au lieu de Alias tout court) qui indique, à tord, à Apache que le dossier contient des exécutables et non des pages html. Solved.

Liens

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